Recrutement dans la restauration : les salaires vont enfin augmenter 

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Le patronat s’est récemment mis d’accord avec les organisations syndicales pour acter une augmentation de salaire de 16.33 % en moyenne dans la restauration. Toutefois, est-ce que cela suffira à pourvoir les milliers de postes vacants ? Thierry Gregoire, le négociateur de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), l’admettait sur BFMTV, « la grille des salaires de la restauration doit être revalorisée », celle-ci étant devenue « obsolète ». Contrairement à d’autres secteurs économiques, les salaires dans la restauration n’ont pas augmenté depuis des années, même pour compenser l’inflation galopante.

 

120 000 postes vacants dans la restauration

 

L’enjeu de ces augmentations de salaires est de taille puisque ce manque d’attractivité, ajouté à la pandémie et au pass sanitaire, ont fait fuir les employés et candidats vers d’autres secteurs économiques, où la pénibilité est moindre et les salaires plus importants. Résultat, plus de 120 000 postes non pourvus dans toute la France. Avec une pandémie qui montre des signes de faiblesse et un pass sanitaire qui pourrait disparaître, il y a urgence chez les restaurateurs à trouver des candidats pour assurer un service normal et renflouer ainsi leur trésorerie. Michel Garnier, du site d’offres d’emploi Emploiresto.com le constate : « Nous remarquons moins de candidatures en ce moment, surtout sur les postes de commis et de cuisinier. Ce sont des postes qualifiés dont la rémunération est relativement faible en comparaison des efforts qui doivent être fournis. Les postes moins qualifiés, comme ceux d’employés polyvalents de restauration, restent quant à eux très populaires ».

 

Un SMIC en hausse de 5 % pour faciliter le recrutement

 

La difficulté d’attirer des talents est réelle, mais une lueur d’espoir vient des négociations entre les syndicats et les diverses organisations patronales qui se sont mis d’accord sur une hausse des salaires moyenne de 16.33 %, augmentant ainsi le SMIC actuel de 5 %, soit un passage de 10.57 € de l’heure à 11,01 €. Une hausse relativement modeste, mais qui, selon Thierry Grégoire, serait le maximum que les restaurateurs pourraient offrir. Les postes plus qualifiés bénéficieraient quant à eux d’une augmentation de salaire plus conséquente. De son côté, le gouvernement a annoncé une défiscalisation des pourboires réglés par carte bancaire. Un coup de pouce bienvenu, mais guère conséquent. Reste le problème de la pénibilité et des horaires. Travailler debout jusqu’au soir, le week-end et souvent les jours fériés n’encourage pas les vocations. Il y a donc encore du chemin à faire pour arriver au plein emploi dans la restauration.